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Textile Design, Août 2015


Et de trois pour un projet culturel qui valorise le tissage au Bénin La cour du roi Agonglo, espace culturel et historique du royaume d’Abomey, accueille du 03 au 30 août prochain, la troisième édition de l’Atelier africain du Design, un projet culturel et innovant porté par une double association : l’Association D.Sign de la Belgique et l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (Bénin), avec l’appui financier de Wallonie Bruxelles International. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse, ce jeudi 30 juillet, à l’Institut français de Cotonou. Pendant environ un mois, une douzaine de tisserands béninois qualifiés seront davantage outillés aux nouvelles techniques de tissage sous le coaching de Designers rompus. C’est là tout l’intérêt du projet Atelier africain du Design qui marque sa troisième édition cette année. Via cette classe spéciale d’échanges et de partage des compétences, logée dans la cour du roi d’Abomey, Agonglo, ces tisserands qui sont le produit de deux autres ateliers organisés en 2013 et 2014 à leur intention, auront l’occasion d’améliorer leur savoir faire, leur approche et technique de tissage tout en s’inspirant de leur patrimoine culturel et richesse traditionnelle. Pour Constant Adonon, président fondateur de l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (AVPTTA), association sœur de D.Sign, l’objectif qui se décline en trois axes est de donner des produits nouveaux aux tisserands, les aider à découvrir d’autres marchés d’écoulement de leurs œuvres artisanales, puis parfaire leurs connaissances en améliorant la qualité de leurs productions tout en cultivant le brassage avec d’autres experts Designers. Même avis du côté de Martine Boucher, de l’association D.Sign qui pense, sans ambages, que le projet Atelier africain du Design vise à renforcer et valoriser l’artisanat béninois par un échange de points de vue et de compétences entre les ateliers, et donc tisserands béninois, et des Designers européens. « Nous n’avons nullement l’intention d’imposer des choix, d’ailleurs il ne peut en être cela. Il sera question d’échanger des connaissances en vue d’améliorer une technique de travail afin d’apporter aux produits finis de la valeur ajoutée », a-t-elle fait remarquer, indiquant que les douze tisserands, à leur tour, pourront restituer à leurs apprenants, jeunes tisserands, les connaissances acquises au cours de l’atelier d’Abomey. Selon les conférenciers, au terme des travaux en atelier, il sera organisé une exposition des œuvres artisanales produites, et dont le vernissage est prévu pour le 30 août à Abomey. Il est aussi envisagé, selon Constant Adonon, une exposition de restitution à Cotonou afin d’amener le public à mieux apprécier les créations issues de l’atelier. « Après quoi, les productions prendront la direction de la Belgique pour une autre exposition », a-t-il ajouté, avant d’évoquer les perspectives de ce projet. « A la longue, des bourses seront offertes, à chaque saison, à des tisserands béninois pour qu’ils aillent se faire former en Belgique », a-t-il conclu.

Serge-David ZOUEME

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